“LA MALEDICTION DE RAABI’’, LECTURE DE KOUROUMA

“LA MALEDICTION DE RAABI’’, LECTURE DE KOUROUMA

« La Malédiction de Raabi » est un roman écrit par Moumar Guéye, un écrivain sénégalais, publié en 2011 aux éditions Maguilen. Le livre a été nominé pour le Grand Prix du Président de la République pour les Lettres en 2017. L’histoire commence avec le mariage de Nogaye et de Serigne Yamal Fall, un grand dignitaire religieux musulman. Nogaye, originaire de Niodior, est la deuxième femme de Yamal Fall. Avant d’accoucher, Maam Téning, une parente de Nogaye, lui fait une recommandation cruciale concernant un pacte de fidélité avec les esprits de Sangamaar, qui devrait être respecté pour protéger son enfant à naître, Raabi, d’une malédiction. Lorsque Raabi naît, Nogaye tombe dans le coma pendant dix jours après une césarienne. Après son rétablissement, elle découvre que Raabi a déjà dix jours, ce qui brise le pacte avec les esprits de Sangamaar. Les années passent, marquées par les brimades et les malheurs subis par Raabi, notamment la mutilation génitale et le viol commis par le frère de Dior. Après avoir été maltraitée à Saint-Louis, Raabi est envoyée à Niodior où elle est mariée de force à Sémou, le neveu d’Adama, le frère de Nogaye. Ne supportant plus sa situation, Raabi fuit à Dakar et se retrouve à travailler comme femme de ménage pour Tonton Mafall, un homme d’affaires impliqué dans un réseau de pédophilie. Après l’arrestation de Mafall, Raabi trouve refuge chez Kodou Thiam, qui la convaincant d’accompagner des candidats à l’émigration clandestine vers l’Espagne en tant que cuisinière. Malheureusement, leur embarcation fait naufrage et Raabi trouve la mort. Ce roman aborde des thèmes poignants tels que la polygamie, l’excision, le viol, le mariage forcé, la pédophilie et l’émigration clandestine, offrant ainsi au lecteur une réflexion profonde sur les défis rencontrés par les femmes à toutes les étapes de leur vie. Un roman, aux vertus pédagogiques et axiologiques patentes, présentant un chapelet de scènes aussi poignantes les unes que les autres, un drame social flamboyant dont le didactisme avéré, envoûte le lecteur le plus exigeant par son épaisseur philosophique. Mes très chères, je vous exhorte à lire ce beau chef d’œuvre pour vous informer de ces multiples enseignements.

 Karamo KOUROUMA

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